Allez Les Bleus!

Dimanche, fille cadette et moi sommes allees accueillir le XV de France lors de la ceremonie de bienvenue oficielle. Matinee de printemps venteuse : en sortant de la maison on a eu de la pluie et meme quelques mini-grelons. Mon blouson de ski n'en etait pas de trop.

Deux bus et une coline plus tard, il faisait grand soleil. Bref, une journee a quatre saisons dans une seule matinee (typique pour Auckland). On etait a l'entree de Orakei marae, maison tribale de Ngati Whatua, emplacee sur une coline surplombant la mer, avec une vue a couper le soufle sur le golfe, le volcan de Rangitoto et les ports.

Pendant l'heure d'attente, les enfants se sont fait peindre le visage, ont admire un grand jouer de rugby gonflable (4m au moins) portant le maillot des Bleus (ne me demandez pas quel joueur il etait cense representer), ont repete leurs chansons et se sont echauffes a crier "Allez les Bleus !".

On a entendu apres Le pouvoir des Fleurs, Toi et Moi et quelques autres chansons de leur repertoire (celui des enfants pas des Bleus ..oops), alors que le car de l'equipe arrivait.

L'ambiance etait relativement calme, diluee peut-etre un peu par le grand espace devant la marae : mais les supporters m'ont semble un peu placides au debut, lorsque l'equipe est (enfin !) descendue du car.

Il y avait foule sur le trajet delimite par des rubans, mais on pouvait voir les joueurs passer a moins d'un metre. Pour commencer, les jouers n'ont pas ete trop interactifs non plus. La fatigue de l'entrainement matinal, combinee au jet lag, tres certainement.

Mais pendant la ceremonie d'accueil les gens se sont rechauffes.

Les enfants ont ete super. Les ceremonie maories etant tres longues (discours, chants, reponses aux discours, encore des chants), je les ai trouve tres sages. Ils ont meme repris, "en vol" la variation de Debout les gars que les fans ont chante
L'ambassadeur de la France avait joue avec le refrain, pour dire qu'ils vont "faire un 14 juillet le 23 octobre", un voeux pour voir les Bleus jouer en finale. (J'aimerais trouver quelque part les vers modifies.)

En fait tout le monde - chefs Maori et officiels de la ville - leurs a souhaite de jouer la finale. Et il faut dire que ce serait beau.

Le match de pool All Blacks vs Les Bleus, est tres attendu. Il a ete le premier ou les places ont ete vendues. Et - parmi les matchs de pool - je pense que seuls ceux des Bleus sont complets, meme a l'heure actuelle.

Ici les gens pasionnes de rugby (dont je ne fais par partie) ont une bonne dose de respect pour le XV de France (qui semblent etre l'ennemi bien-aime), et savent plein de choses sur cette equipe. Jo Maso est une legende et Chabal, surnome "Cave Man", une celebrite.

Cet article rend bien l'atmosphere (mais se trompe de terminologie maori ; il y a pas eu de haka, mais un powhiri- ceremonie de bienvenue, a rituel prescrit)

Les Bleux ont dejeune dans la salle commune adjointe a la marae (la maison spirituelle de la tribue, aux portiques en bois, sculptes avec des figures traditionnelles, des personnages aux yeux en ivoire bleu), avec une vue que tout restaurant 5 etoiles leur envieraient. Le publique a ete aussi invite a partager un petit gouter, au rez-de-chausee. Vers 1h le soleil etait de retour pour la 10eme fois et les enfants ont attendu la fin du dejeuner (et l'occasion de demander quelques autographes de plus) en faisant des passes de rugby sur la pelouse.

Il faudra que je demande aux autres parents presents de m'envoyer quelques photos. Les batteries de la camera - qu'on croyait chargees - etaient mortes.

Demain la coupe commence par le match All Black -Tonga.
Samedi Les Bleu vont ecraser le Japon et les Chenes roumains vont jouer contre l'Ecosse.

Bonne chance, les gars !

PS. reportage de TF1 ici

Shaky Isles

Noua Zeelanda e, intr-o mai mica masura decat Japonia, tara cutremurelor.
Intr-un an se produc aproximativ 14 000 de cutremure si cutremurase.
Majoritatea nu sunt resimtite, si de obicei nu sunt pagube.

Insa cele din septembrie 2010, februarie si iunie 2011, aparute intr-o zona despre care mai toata lumea uitase ca ar putea sa fie seismica si pe niste falii bine ascunse sub kilometri de sedimente, au fost exceptionale: Christchurch, capitala economica a Insulei de Sud, nu va mai fi niciodata acelasi oras cochet si elegant. Si din pacate socurile continua.

Pe undeva am fost norocosi, numarul victimelor nu a fost proportional cu intensitatea cutremurelor. 189 de morti insa este enorm, si cutremurul din 22 februarie a indoliat tarisoara aceasta, unde ultimul cutremur care a distrus un oras a avut loc prin anii 30.
Iar costul reconstructiei va fi de peste 20 de miliarde de euro. La la Christchurch, cartiere intregi vor trebui stramutate.

Interesant insa este ca in rastimp de o saptamana am avut doua cutremure in jumatatea de nord a Insulei noastre (North Island), cea mai putin seismic. Un cutremuras de intensitate de numai 2.9, sub centrul Aucklandului, unde nu s-au inregistrat cutremure de cand au fost inventate seismografele, ne-a speriat putin sambata seara. Nu prin intensitatea lui, ci prin posibilitatea de a prevesti o eruptie vulcanica in preparare. Aucklandul este construit deasupra unui camp vulcanic cu vreo 50 de conuri cunoscute. Din fericire, geologii spun ca nu avem de ce sa ne ingrijoram si ca mica hurducatura a fost un fenomen izolat (dar si daca nu ar fi fost asa, probabil ca linia oficiala ar fi aceeasi).

Insa acum vreo jumatate de ora, un cutremur de intensitate 6.5 pe scara Richter a scuturat centrul Insulei de Nord. De data aceasta epicentrul a fost la mare adancime, intr-o zona seismica cu un vulcan activ (Mt. Ruapehu), la 38.67°S, 175.75°E. "Exocentrul" (sau cum s-o fi numind proiectia epicentrului la suprafata) este pe malul unui enorm lac vulcanic, Lacul Taupo.

Trebuie sa recunosc ca treaba asta nu imi place deloc, deloc, deloc.

Mangrove

Padurile de mangrove sunt frecvente in jurul Aucklandului.
In estuariile de natura vulcanica, cu placi vulcanice acoperite de sedimente, puiutii de mangrova plutesc in ape de mica adancime (de la 3m in timp de flux, la mai putin de 3mm in timp de reflux). Cei mai norocosi prind radacini.

Daca vantul si mareele nu ii dezradacineaza, se transforma in tufisuri, fixeaza si mai mult sol, si poate chiar devin copaci.

Asa si noi. Dupa 5 ani in Auckland (2ani si jumatate in Westmere, in casuta noastra de lemn la 100 de metri de un estuar cu mangrove, si tot atatia in Grey Lynn), inca incercam sa ne fixam radacinile undeva.

Am crescut. Greu, stramb, cum am putut, dar am crescut.

Totusi, pentru un motiv sau altul, in ciuda capacitatii de adaptare de care dam dovada, parem mult mai putin descurcareti decat majoritatea emigrantilor romani.

Nu ne lipseste educatia. Nu ne lipseste instructia, Nici bunavointa. Stim cum s amuncim din greu. Si muncim din greu.
Dar lucrurile par mai grele pentru noi decat pentru altii.
Probabil ne lipseste ambitia.

Deci ramanem mangrove, pe cand altii s-au transformat in stejari.

Si inca tot nu stim unde ne va trimite urmatorul vant, sau urmatoarea maree a destinului.